Le 3 août 1914, c’est la déclaration de guerre. L’ordre de mobilisation générale est placardé partout.
A Saint-Christol, les fonds disponibles au bureau de bienfaisance sont transformés en bons de pain, viande et légumes distribués aux familles nécessiteuses. Les soupes populaires sont organisées. On fait appel aux propriétaires qui voudraient faire une avance de fonds à la commune pour pouvoir accorder des secours immédiats aux plus pauvres.
Les hommes partis à la guerre, ce sont les femmes qui travaillent dans les vignes. 39 jeunes hommes de Saint-Christol seront tués sur les champs de bataille pendant la guerre 1914-1918.
A la fin de la guerre, la vie reprend progressivement. La gare s’active à nouveau : va-et-vient incessant de voyageurs, de marchands de vins et de charrois venus tant de Saint-Christol que des villages voisins ; transports de tonneaux pleins (demi-muids de 650 litres), retour de tonneaux vides ; arrivée de trains entiers de gadoues venant de Marseille et destinées à fertiliser les vignes.
Saint-Christol se dote d’un garde-champêtre, Monsieur Grailhes, en 1920. L’Église pour sa part a recourt à un "Suisse", Monsieur Elzière, vêtu de rouge et doté d’une canne, qui fera respecter l’ordre pendant les offices et encaissera le prix de location des chaises.
En 1920, un enfant naît dans les locaux de l’école primaire de Saint-Christol. Le fils de l’institutrice et de l’instituteur s’appelle Raymond Castans. Quelques années plus tard, il devient journaliste, écrivain, biographe, auteur de théâtre, scénariste de films.
Il fréquente Marcel Pagnol, Fernandel, Raimu, Sacha Guitry, Fernand Raynaud, Georges Brassens et bien d’autres. Plus tard, il deviendra administrateur de Paris-Match, Directeur général de RTL et publiera chaque dimanche, une chronique toujours pertinente et pleine d’humour dans Midi-Libre. Raymond Castans était également parrain de la bibliothèque municipale de Saint-Christol qui porte son nom. Il est décédé en septembre 2006.
Mais revenons au début du XXe siècle où les travaux d’alimentation du village en eau reprennent. On décide d’installer un moulin à vent pour pomper l’eau mais le système ne fonctionne pas à cause de... l’absence de vent. On décide alors d’électrifier le moulin mais il ne fonctionne pas mieux. Finalement, il sera démonté en 1919. En 1924, on va forer les puits existants (Font d’Aube, Chemin du Moulin) afin d’augmenter le débit d’eau vers les fontaines du village. Mais l’excédent d’eau ravine la terre battue des rues du village ce qui entraîne la création du premier caniveau en 1927. Un lavoir municipal sera construit route de Vérargues en 1930. L’assainissement des rues principales de Saint-Christol aura lieu de 1933 à 1938.