Histoire

Deux villages proches par la géographie et la culture ont uni leur destin en s’associant en 2019 au sein d’une commune nouvelle.Depuis 1793 et la création du canton de Lunel, ces villages figurent dans la même entité administrative alors que la période royale les avait séparés. Ils se trouvent, depuis 1993, dans la communauté de communes du Pays de Lunel et font partie de la troisième circonscription électorale de l’Hérault pour les élections législatives.

Si l’époque gallo-romaine, jusqu’au Ve siècle après JC, a laissé quelques traces d’habitats dispersés mais de même nature sur le territoire d’Entre-Vignes, c’est au Moyen âge que les féodalités vont séparer les villages de Saint Christol et de Vérargues.
En 1119 est mentionné le site de Beati-Sanctifori puis de Sanctus Christoforus qui allait devenir Saint-Christol. L’originalité du village de Saint Christol est d’avoir été du XIIe siècle jusqu’à la révolution française de 1789 une « enclave » administrée par des frères Hospitaliers de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem, devenus par la suite Chevaliers de l’Ordre de Malte; enclave dépendant du Grand Prieuré de Saint Gilles du Gard, entourée de puissances féodales liées aux Comtes de Toulouse et de puissances ecclésiales liées à l’évêque de Maguelone.
Le château siège des commandeurs fut édifié en 1262 et subit ensuite les effets des guerres de religion. Il fut détruit par les Huguenots en 1571, 1577 et en 1622 par les troupes du Duc de Rohan. Pendant six siècles se succédèrent une cinquantaine de commandeurs choisis dans la noblesse méridionale. Le plus célèbre fut le bailli de Suffren de Saint Tropez, vice-amiral du roi, personnage très redouté par ses ennemis et très populaire dans toute la France.
Après la révolution le château fut vendu, morcelé et dégradé. La partie de ce château acquise par la commune a été restaurée ainsi que le beffroi-horloge.
Vérargues (Vérus-anicum: le domaine de Vérus) témoigne d’une occupation galloromaine. En 888 on trouve des indications sur son intégration dans la baronnie de Bernard d’Anduze, baron de Sauve et ensuite en l’an 1000 dans le giron de la baronnie des seigneuries de Lunel, celle des Gaucelm. Parmi les 13 « villettes » comprises dans ce territoire, Vérargues en fut l’une des plus petites.
En 1295 cette baronnie fut rattachée à la couronne royale par Philippe Le Bel.

Le bornage définissant les limites entre le territoire de la baronnie et celui de la commanderie fut établi en 1273 entre noble Rosselin fils de feu Raymond Gaucelm et frère Pierre de Durand, commandeur de la maison hospitalière de Saint Christol.
Cependant la commanderie conservait à Vérargues la métairie du Villard (l’actuel Mas Blanc) et partageait avec la baronnie de Lunel la direction de Saint Michel de Bruguière (l’actuel Mas de La Bruyère). D’autre part, plusieurs accords permettaient aux habitants de ces deux territoires de « faire paître et abreuver » les animaux en dehors de leurs limites. La fontaine du Boulidou demeura un lieu partagé entre les habitants des deux communes.
La frontière était donc très perméable.
Aujourd’hui l’histoire a rattrapé la géographie confirmant le destin commun de ces deux villages.

Un faisceau de chemins relie ces deux territoires à travers un paysage de coteaux et de vignes.
Le GR 653 chemin d’Arles à Saint Jacques de Compostelle traverse les deux villages.
Le vignoble sur un terroir d’exception propose des vins labellisés en AOP: Muscats de Lunel et coteaux du Languedoc Vérargues et Saint Christol.
Au cours des siècles, de nombreux témoignages ont attesté la qualité de ces vins, appréciés pour les muscats au Palais de Papes d’Avignon au XIVe siècle et dans l’entourage de Saint Louis pour ceux de Saint Christol. En 1788 un sceau dut être apposé sur les barriques des vins de Saint-Christol pour les protéger des contrefaçons.
Aujourd’hui 8 domaines particuliers et 2 caves coopératives maintiennent la notoriété des vins de ce terroir.
Le pôle œnologique de Viavino assure la promotion des produits locaux et du patrimoine régional. Il contribue avec les activités de pleine nature de La Bruyère et la résidence-vacances du Domaine de Bacchus à sa vocation touristique.
La commune est attachée à ses traditions taurines manifestées par des courses camarguaises, des abrivados, bandidos, encierros,…
Au cours de l’histoire, les deux villages historiques formant la commune nouvelle d’Entre-Vignes ont su s’ouvrir et se moderniser tout en conservant leur originalité et leur identité

Les armoiries de Saint-Christol :

Le Saint patron de Saint-Christol, auquel il a donné son nom, est Saint-Christophe. Il est considéré comme le patron des voyageurs.
Christophe dérive des mots grecs Khristos (Christ) et Phorein (porter) : celui qui porte le Christ, en allusion à un géant légendaire qui aurait aidé l’enfant Jésus à traverser un torrent impétueux.
Saint Christophe est fêté en Occident le 25 juillet, et le 21 août dans le calendrier français. C’est la raison pour laquelle la fête votive du village se déroule en fin juillet.
Le blason du village est ainsi composé d’une représentation centrale de Saint-Christophe auquel est adjoint de chaque côté deux croix de malte, allusion aux plusieurs siècles d’administration
du village par les Chevaliers de Malte.

Les armoiries de Vérargues :

L’église de Vérargues a été édifiée de 1892 à 1894, dédiée au Sacre cœur de Jésus, et sous le patronage de Saint Théodore et de Saint André (d’où la Croix de saint André dans les armoiries de Vérargues).
Ces informations figurent sur une plaque de marbre au fond de l’église

 

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